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Merci à Moto-Sation.com pour ce bel
article sur la Tdm 900. Vous pourrez le lire en entier, en cliquant sur
ce lien pour vous rendre sur leur site.
Avec sa partie-cycle allégée et sa cylindrée revue à la
hausse, la nouvelle TDM est devenue plus performante et
facile à rythme rapide. Elle a perdu en contre-partie un peu
de son caractère moteur et hérite d'une injection que Yamaha
devra optimiser pour nous convaincre complètement.
Outre ses bases mécaniques et son architecture, la TDM 900
ne doit sans doute partager que bien peu de pièces avec
l'ancien modèle. Pourtant, son esprit lui, est resté
solidement ancré. Ni trail, ni routière et encore moins "supermotarde",
cette Yamaha demeure une moto atypique et diablement
attachante. Un engin à taille humaine, étudié pour une
utilisation large, besogneuse ou ludique. Nous attendions
impatiemment cette nouvelle livrée. Si depuis 1990 (ou 1996,
date du dernier "ravalement") ses lignes n'ont pas
réellement vieilli, elles réclamaient néanmoins un sérieux
lifting. Voilà qui est fait, et plutôt réussi. Plus tendu,
sans aucun doute nerveux, le nouvel habillage conserve le
style TDM. Le double optique surmonté d'un tête de fourche
compact ne trompe pas. Les flancs du carénage ont pris du
volume et le dosseret est plus agressif. Une fois en selle,
cette impression de surplomber les évènements reste toujours
aussi agréable, presque sécurisante. Pourtant, ce moment
dévoile déjà des changements profonds. La TDM 900 ramène le
pilote vers l'avant, le réservoir s'aplanit sensiblement
tandis que la selle devient plus étroite et ferme. Le
guidon, toujours haut, positionne le buste bien droit. Si on
reste bien en famille, celle-là a pris 11 années, ça se
ressent et ça se voit, aussi. Le décor tout plastique de
l'intérieur du tête de fourche refroidit l'ambiance, même si
la planche de bord s'affiche comme un modèle du genre,
complète et lisible. Plus la peine de chercher le starter,
la fée électronique a investi les entrailles de l'engin. Une
injection de carburant très high tech mène désormais la
fête, profitons-en !
Injection capricieuse
Immédiatement,
le bon vieux twin dévoile un caractère moins marqué et
claque en dessous de 2 500 tr/min en 6ème (soit plus
qu'avant). Tandis que son injection fait carrément des
siennes ! Difficile à doser pour ne pas ressentir un à coup
systématique à la remise des gaz à basse vitesse, elle se
montre aussi un peu trop brutale à la décélération. Si bien
que les premiers tours de roues à bord de cette TDM 900
distillent des sensations plutôt floues, et pour tout dire,
pas très agréables pour l'instant. Mais de son côté, la
boite de vitesses sauve les meubles. Désormais nettement
plus douce et moins bruyante aussi, elle a évolué dans le
très bon sens. Si bien qu'après quelques kilomètres, la
confiance s'installe, enfin. On compense les réactions de
l'injection à la poignée ou l'embrayage, en n'y faisant
bientôt plus attention, ou presque. Juste le temps de se
propulser gaillardement sur le périphérique embouteillé...
Pas de quoi inquiéter la TDM qui s'affranchit sans mal du
slalom entre les voitures à bon rythme. Deux doigts sur
l'embrayage (très souple), deux autres sur le levier de
frein (puissant et facile à doser), il ne reste plus qu'à
jouer de la poignée droite tout en anticipant au maximum… et
roule petit bolide ! Passé 4 000 tr/min, le moteur respire
généreusement. Comme l'ancien modèle, il a besoin de passer
ce cap pour lâcher sa cavalerie. Si son "coup de piston" se
montre maintenant moins marqué, son accélération pour sa
part ne donne pas dans la dentelle... Plus vive, légèrement
plus puissante, la TDM 900 propulse son équipage sans
traîner ! Les gros chiffres défilent dans la fenêtre du
compteur, l'aiguille du compte-tours central fonce vers la
zone rouge. Mieux vaut quitter les axes encombrés pour des
horizons dégagés…
Plus efficace
En attendant
des virages meilleurs, l'engin croise maintenant sur
l'autoroute à 165 km/h compteur pour 6 000 tr/min. La
mécanique ronronne paisiblement. La moto assure son cap sans
trop s'écarter et soigne très correctement son pilote. Sa
bulle dévie les filets l'air juste au dessus des bras et des
épaules, en épargnant moins le casque. Avec la vitesse, les
à coups dus à l'injection ont presque disparu. Clignotant à
droite, une petite escapade campagnarde nous tend sa
bretelle. Dans cet élément, la TDM se réjouit, aussi. Entre
5 000 et 8 000 tr/min, le twin donne le meilleur, une longue
poussée soutenue mais raisonnable qui permet de garder le
rythme dans les enfilades sans trop abuser de la boîte. Au
besoin, il peut même poursuivre en pleine zone rouge en
coupant à l'approche des 9 500 tr/min… Incontestablement, le
comportement de cette moto est devenu plus naturel, voire
"sportif". Sa cure d'amaigrissement porte quelques uns de
ses fruits à l'assaut des virages. Là, c'est moins sa
direction que la machine dans son ensemble qui se montre
plus agile. Nettement mieux suspendue, la TDM se place plus
facilement et digère les bosses progressivement (après une
bonne séance de réglages) et sans trop se désunir. Bien sûr,
son gabarit et son poids haut perché réclament toujours un
minimum d'anticipation. Mais emmené de façon coulée, l'engin
est devenu tout simplement plus efficace. Il n'en reste pas
moins que ses suspensions souples ont tendance à lui faire
élargir sensiblement la trajectoire en sortie de virage (ou
de courbes rapides) si on n'y prend garde. Tandis que ses
pneus (Metzeler MEZ 4) manquent un peu de souplesse et de
grip sur routes automnales… On devra donc faire attention à
bien maintenir la moto avec les jambes et rester vigilant à
rythme rapide. Mais telle quelle (une fois optimisée
l'injection), la TDM 900 s'annonce bien comme la digne
relève que l'on attendait. Dotée d'une vraie personnalité,
elle perd un peu en caractère moteur mais se rattrape par
son comportement plus joueur, un meilleur confort et une
esthétique rajeunie. Que demander de plus ? Un prix moins
élevé ? Oui, sans doute...
La TDM 900 est
dotée d'une toute nouvelle partie-cycle et d'un moteur très
modifié. Elle troque ainsi son Deltabox acier contre un
nouveau cadre, proche dans son dessin... mais fabriqué en
alu. Plus léger de 29 %, il compte pour une bonne part dans
la perte de 11 kg annoncée sur la fiche technique. Il
conserve par ailleurs des mensurations quasi identiques.
Seule, sa géométrie de direction s'ouvre d'un degré tandis
que son empattement s'allonge de 10 mm. La suspension
arrière adopte enfin (!) un système d'amortissement
progressif grâce à un ensemble de biellettes. C'était là
l'un des points faibles de l'ancienne version, trop brutale
sur les bosses. Autre point faible combattu avec réussite,
la nouvelle boite de vitesses qui adopte un 6ème rapport et
un mécanisme plus doux. La puissance du moteur est portée à
86 ch. grâce à une cylindrée augmentée de 48 cm3 (par
augmentation du diamètre des pistons de 89,5 à 92 mm) et une
nouvelle alimentation par injection électronique. Celle-ci
est d'ailleurs reliée à une boite à air équipée d'un conduit
d'admission réglable.
Le débit
est géré automatiquement en fonction des besoins et
contribue à baisser le niveau des émissions polluantes,
traitées également dans les échappements catalysés. Le
bicylindre est devenu plus linéaire, plus joueur aussi, sans
gagner en souplesse.
Côté équipement, la TDM compte toujours une panoplie
convaincante en usage courant. Elle est dotée de 6 crochets
d'arrimage (2 sur les platines repose-pied passager), d'un
compartiment sous la selle pour un U et un pantalon de
pluie, et d'une planche de bord particulièrement complète
(compte-tours central avec horloge, jauge de température,
puis dans une fenêtre à cristaux liquides : vitesse, 2
trips, kilométrage total, niveau d'essence). A noter aussi,
la commande de warning au commodo gauche, le levier de frein
réglable et le porte-paquet muni des deux poignées passager.
Ce qui change sur la TDM 900, en bref :
- habillage affiné,
- cadre périmétrique aluminium plus léger de 29%,
- boucle arrière démontable,
- jantes plus larges et légères,
- angle de fourche + 1°,
- nouvelle fourche, diam. 43 mm, réglable en ressort et
détente,
- suspension arrière progressive,
- monoamortisseur entièrement réglable,
- cylindrée + 48 cm3,
- puissance supérieure de 5%,
- poids inférieur de 11 kg,
- injection électronique,
- boîte à air à débit piloté,
- pièces mobiles allégées (pistons, bielles, vilebrequin),
- radiateur compact,
- réservoir d'huile séparé redessiné,
- boite 6 vitesses et embrayage optimisés,
- freinage avant dérivé de la R1,
- planche de bord redessinée,
- coloris jaune, argent, bleu.
Moteur : 897 cm3, refroidi par eau, 2 cylindres en
ligne, 2 ACT et 5 soup./cyl., injection électronique, 6
vitesses, transmission par chaîne
Puissance 86,2 ch. (63,4 kW) à 7 500 tr/min, couple 8,88
daN.m à 6 000 tr/min Partie-cycle : cadre périmétrique alu, fourche
télescopique diam. 43 mm, monoamortisseur AR, freins AV 2
disques / étriers 4 pistons - AR disque / étrier 2 pistons,
pneu AV 120/70 x 18 / AR 160/60 x 17 Gabarit : empattement 1 485 mm, chasse 114 mm / angle
25°5, hauteur de selle 825 mm, réservoir 20 litres, poids à
sec (usine) 190 kg Performances : vitesse maxi env. 210 km/h,
accélérations 400 m DA env. 12 s, conso moy. de l'essai :
7,6 l.